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 l'artiste:a lucky man clay

 l'artiste:a lucky man clay

 

Un regard noir pour percer le réel jusqu’à l’imaginaire.

Des mains comme outils.

 

À l’heure où la majorité des artistes cherchent l’Oeuvre,  Michel Rogé ne cesse de retravailler sur l’esquisse. 

Comment comprendre le sens de nos actions autrement que par la non finitude qui les caractérise ?


 

Michel Rogé est né à Reims en Avril 66.

. Adolescent, il révèle sa fougue en s’éclatant dans le sport tandis qu’en classe une seule appréciation positive décore son bulletin : « Il dessine bien ». L’ennui, c’est qu’il dessine aussi des nus sur les tables et qu’il se fait remettre en place.

À 18 ans, le jeune homme entre à l’École des Beaux-Arts de Reims. Après deux ans d’une assiduité difficilement vécue, il sait qu’il deviendra sculpteur et ses mains triturent et modèlent la glaise humidifiée pour témoigner de sa force créative.

Michel Rogé a compris très vite qu’il n’aurait qu’une seule vie et a décidé de la démultiplier au fil des rencontres et des expériences. Ces dernières n’ont bien sûr aucun sens, aucune direction. Pas de projet pour diriger ses intentions, pour l’artiste vivant, seul comptent les désirs. Entre Paris, la Savoie, Reims et les Antilles, Michel Rogé se retrouve prof de dessin, technicien de radio, meneur d’un groupe rock, créateur de la société « terre et ciel », infographiste, flexograveur et même employé chez un bottier artisan.

 

        

De retour à Reims l’aventurier se recentre sur la sculpture pour y canaliser tout son background.

Dans son petit atelier, Michel voit grand : de l’argile par tonne, des pierres et du fer, une main de 1m50 de haut mais le volume du four le ramène à de plus petites échelles ! Ses créations monumentales, il les réserve au manifestations publiques de rues. Là, il s’exprime en direct, devant des spectateurs étonnés puis attentifs. Il faut voir l’artiste en union avec la matière qu’il pétrit, les mains engluées construisant ses personnages tout en établissant un dialogue avec les badauds. Ses gestes sont précis, efficaces avec une évidente sensualité lorsque finalement, il lisse les formes. D’une lame de couteau, il exécute les détails. Ses pieds nus sont enduits de terre sombre mais il ne s’en soucie pas : il créé l’évènement. Il fait vibrer l’espace et entre dans son œuvre pour fusionner.

Lorsqu’en 1996 il obtient un vaste atelier de 300 m2, Michel Rogé peut donner la mesure de lui-même dans une prolifération créative d’œuvres qui l’environnent sous un rayonnement de soleil ou un froid hivernal : il protège alors ses mains des manches trop longues de son pull. Des mains qui sont l’outil principal de façonnage de cette terre compacte et grasse de laquelle naît la plénitude d’une forme ou l’harmonie d’une courbe.

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© 2023 par Galerie Bastille. Créé avec Wix.com 

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